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Vous avez un projet de création ou reprise d’entreprise, et êtes inscrits comme demandeur d’emploi ? France Travail (ex-Pôle Emploi) peut vous aider à vous lancer, en vous assurant des ressources financières au démarrage. Quelles sont les aides possibles et les critères pour en bénéficier ?

 

Vous avez le choix entre 2 options (qui ne sont pas cumulables) :

1. Maintenir votre Allocation d’aide au retour à l’emploi ou ARE

Quel que soit votre statut d’entreprise, vous pouvez choisir de conserver votre allocation chômage pendant 18 mois après avoir créé votre entreprise. C’est comme si vous touchez un salaire, chaque mois, et vous continuez également à cotiser pour la sécurité sociale et la retraite.

Le montant touché dépend de votre statut juridique :

  • Les statuts d’assimilé salariés (SAS, SASU) continuent à percevoir 100% de leurs allocations
  • Les statuts de travailleur non salarié (EI, SARL, EURL) touchent 70% de leurs droits, depuis juin 2024. De plus, il est risqué de percevoir une rémunération de l’entreprise en complément : France Travail vous demandera les avis d’imposition de l’entreprise, et si les montants dépassent un certain seuil, vous devrez rembourser le trop-plein d’allocations perçues… Ce qui pourrait vous mettre en difficulté.  

Notre conseil : contactez votre conseiller France Travail pour connaître le montant exact de vos droits. Les méthodes de calcul étant complexes, vous risquez de vous tromper et d’être embêté en cas d’erreur !

 

2. Toucher un capital avec l’ARCE (Aide à la reprise et à la création d’entreprise)

L’autre possibilité est de rassembler vos droits d’allocation chômage restant sous forme de capital, et de récupérer 60% de ce capital, versés en 2 fois : le premier environ un mois après la création de votre entreprise, le second 6 mois après, si votre entreprise est toujours en activité.

Les 40% restants sont mis de côté et pourront vous être reversés comme allocation chômage, dans le cas où votre entreprise cesse son activité.

Attention, pour en bénéficier, il faut que l’entreprise soit créée après votre inscription à France Travail.

Par exemple, si vous deviez toucher 10 000€ d’allocation ARE au total, vous pouvez avoir 60% de ces 10 000€, soit 6 000€. Vous toucherez deux versements de 3 000€.

 

3. Allocation mensuelle ou capital… Comment faire le bon choix ?

Pour faire le meilleur choix, il faut se poser les questions suivantes :

  • Votre situation financière : êtes-vous capable de vivre sans salaire quelques temps ? (par exemple, si vous êtes hébergé gratuitement, que votre conjoint ou conjointe a un revenu confortable…) Ou avez-vous besoin impérativement d’une rémunération, dès les premiers mois ?
  • Les résultats attendus de votre entreprise : va-t-elle dégager rapidement des résultats positifs et un chiffre d’affaires ? Ou la santé financière de votre entreprise sera-t-elle incertaine pendant les premiers mois voir années ?

 

Pour être assuré de percevoir une rémunération mensuelle, et si votre entreprise ne sera pas rentable tout de suite, mieux vaut choisir l’allocation ARE, avec le statut SAS ou SASU qui vous permet de percevoir 100% de vos droits. Un stress en moins pour vous consacrer entièrement à votre entreprise.

En revanche, si vous pouvez vivre un temps sans salaire, ou si votre entreprise est garantie d’être en bonne santé et de dégager rapidement des ressources, optez pour le capital ARCE. Ce dernier peut être utilisé comme apport pour votre entreprise, ou bien comme complément de revenu à répartir dans le temps. Au moins, pas de mauvaise surprise : vous êtes sûr du montant et vous n’aurez pas de rattrapage.

 

Le bon réflexe : parlez-en à votre conseiller France Travail ainsi qu’à votre association locale Initiative !