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En quelques mois, la présence en ligne des commerçants est devenue incontournable. Une tendance forte, qui a incité Quentin Giraud, 26 ans, et son associée, à développer en quelques semaines Ugo, un assistant virtuel qui permet aux commerçants de développer leur activité en ligne, en quelques clics et pour un tarif très accessible. Ce projet soutenu par Initiative Loire et labellisé Initiative Remarquable, connaît une croissance rapide et prépare une nouvelle levée de fonds pour recruter.

 

Comment vous est venue l’idée d’Ugo ?

Quentin Giraud - On sort d’une énorme crise pour les restaurateurs et les commerçants. En quelques mois, le numérique a pris une place majeure et nous n’avons aucune raison de penser à un retour en arrière. Les petites entreprises ont besoin de numériser rapidement leur activité et de monter en compétences. C’est ce qu’on propose avec Ugo. Depuis le début de la crise, je suis allé à la rencontre des commerçants pour comprendre leurs enjeux et apporter une réponse efficace et peu coûteuse. Ça nous a demandé beaucoup d’ingénierie et un peu de malice.

C’est quoi Ugo ?

C’est un outil numérique, qui permet aux commerçants de développer leur business sur Internet. En quelques minutes, un assistant virtuel échange avec le client, comprend ses besoins et lui crée un site internet. Le commerçant a ensuite la possibilité de connecter ses réseaux sociaux et sa page Google et de proposer des modules complémentaires en fonction de son activité (vente en ligne, interface avec les livreurs…). Pour tout cela, il en coûte à l’entrepreneur entre 15 et 45 euros par mois ! Au mois d’août de cette année, nous avons fait une première levée de fonds et on a lancé le produit mi-septembre.

Et ça fonctionne ?

On a reçu un accueil très favorable des commerçants mais aussi des collectivités et du monde économique. Nous faisons partie des 20 espoirs du numérique par l’IMT Starter et avons été mis en avant par la région sur le salon Go Entrepreneurs à Lyon en septembre. En quelques semaines, on avait déjà atteint une centaine de clients. Le bouche à oreille est excellent. On a déjà recruté six personnes et on ne compte pas s’arrêter là ! D’ici à deux ans, nous avons comme objectif d’atteindre 15 000 clients et 100 salariés, à qui nous promettons une vie professionnelle riche et épanouissante, dans un cadre rural (nous sommes basés à Cherier, petit village ligérien de 500 habitants).

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L'équipe d'Ugo : déjà 7 collaborateurs en quelques mois !

Vous êtes jeune, avec déjà un sacré parcours. Racontez-nous ?

Je suis originaire de Montpellier, où j’ai commencé un IUT informatique avant d’enchaîner sur un BTS Communication. Les études longues n’étaient pas pour moi et le salariat non plus. J’ai toujours eu un peu l’âme d’un touche-à-tout. A douze ans, j’avais créé la première webradio du sud de la France. A 19 ans, j’ai monté ma première boîte dans le domaine du digital. Avec mon associé, on a créé « La carte à gratter », un produit marketing numérique. Fin 2019, je me suis installé dans la Loire, à la campagne, et ma créativité s’en est trouvée décuplée. Le Covid est arrivé. Pendant six mois, j’ai bossé comme un dingue sur Ugo. On a monté le dossier avec les équipes d’Initiative Loire et le deuxième confinement est arrivé. Ça a précipité les choses. On a monté une version rapide de Ugo, qui nous a permis d’avoir très rapidement 50 clients pour du click and collect. 

Quel a été le rôle d’Initiative France à vos côtés ?

J’ai trouvé une super écoute du côté d’Initiative Loire, qui était l’association du réseau la plus proche de chez moi. J’ai obtenu un prêt d’honneur et, au-delà de ça, on m’a mis en relation avec les entrepreneurs soutenus par l’association. En mars de cette année, on a reçu le Label Initiative Remarquable, qui reconnaît notre démarche responsable pour les territoires et la société.

Quelles sont vos ambitions pour les mois et années qui viennent ?

On s’est lancés sérieusement mais rapidement dans le contexte de crise. Donc, en 2022, on va enfin inaugurer officiellement Ugo. Ensuite, on va recruter. Je viens d’une famille de commerçants. Je connais leur fonctionnement et je sais qu’ils ont avant tout besoin d’humain pour commercialiser notre solution. C’est pour ça qu’on va avoir besoin d’une salesforce très importante, une vraie présence humaine derrière le support numérique. On prépare une nouvelle levée de fonds pour permettre notamment ces recrutements.