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porteur de projet, prêt d’honneur, Louis Schweitzer

Trouver sa force dans l’adversité : c’est ce qu’a fait Julie Meunier, jeune entrepreneuse qui s’est lancée après un grave cancer. Inspirée par son propre vécu, elle crée en 2018 Les Franjynes et propose des franges, turbans et foulards pour les têtes avec ou sans cheveux. Des couvre-chefs qui plaisent tant pour leur style original que pour la qualité et le confort d’être portés. Soutenue par Initiative Nice Côte d’Azur, Julie a obtenu un prêt d’honneur ainsi qu’un prêt Initiative Remarquable pour développer son entreprise, et est lauréate du prix Innovation et Engagement au concours Savoir-Faire Demain, décerné le 30 juin dernier.

 

Des franges et turbans pour les femmes souffrant l’alopécie  

L’histoire des Franjynes est intimement liée à celle de Julie : touchée par un grave cancer à l’âge de 27 ans, la jeune femme a subi de longs mois de traitement, pendant lesquels elle a perdu ses cheveux. « Je ne supportais pas la perruque, alors je me suis créé un système de fausse frange avec des foulards. A l’époque, je tenais un blog et mes coiffures avaient beaucoup de succès. »

Après sa guérison, cette juriste en droit immobilier décide de vivre la vie dont elle a toujours rêvé. Julie se lance dans la création d’une entreprise, qu’elle baptisera Les Franjynes, pour proposer une solution alternative à la perruque, à la fois confortable et respirante.

« Les perruques de bonne qualité coûtent très cher, jusque 3 000€, et ne sont pas forcément remboursées. Or, pour moi, la maladie efface les frontières, on est tous égaux : ce n’est pas normal de ne pas pouvoir s’acheter de perruque. Alors, je me suis battue pour que mes franges soient entièrement remboursées par la sécurité sociale : tout le monde peut y avoir accès, quelles que soient ses ressources. »

 

Reprendre confiance en soi par la coiffure

Les Franjynes proposent une collection de franges, turbans, foulards, bérets ou encore bonnets en laine, aux couleurs chantantes : « Retrouver la sensation de se coiffer, prendre soin de soi pendant une maladie, ça a un effet thérapeutique. C’est important de se réapproprier son image, de se sentir bien avec soi-même ». Les modèles s’adressent aux femmes, enfants et hommes touchés par la perte de cheveux, mais pas que : « Des femmes qui n’ont aucun problème capillaire apprécient aussi mes foulards, pour se coiffer avec style ! ».

foulard

 

« Pour créer son entreprise, il faut être pugnace ! »

Se lancer dans la création d’entreprise, après une telle épreuve personnelle, ça demande énormément d’énergie et de volonté. « Il faut être pugnace et savoir gérer l’ascenseur émotionnel h24. Mais ça me plaît : avec le dessin des modèles et le choix des tissus, j’ai renoué avec le côté créativité qui me manquait. Les Franjynes, c’est aussi une entreprise engagée : je reverse une partie de mon chiffre d’affaires à Unicancer, qui finance la recherche contre le cancer ».

Pour développer son entreprise, Julie a obtenu un prêt d’honneur par Initiative Nice Côte d’Azur ainsi qu’un prêt Initiative Remarquable. Elle a également remporté le prix Innovation & Engagement, avec 4 000€ à la clé, au concours Savoir-Faire Demain. La suite pour cette entrepreneuse combattive et engagée : développer la vente en pharmacie et que ses franges se retrouvent sur toutes les têtes !